محمد الجموسي

محمد الجموسي












محمد الجموسي هو فنان و ملحن تونسي ولد يوم 12 جويية 1910 في مدينة
صفاقس و توفي يوم 3 جانفي 1982 حفظ القرآن الكريم ، وتعلم أصول الترتيل
يعتبر الجموسي من رواد الموسيقى التونسية واشتهر بتلحين واداء كثير من الاغاني التي لا تزال متداولة إلى اليوم مثل (ريحة البلاد) و(تمشي بالسلامة) و(معلوم معلوم) و (ياريت الناس وخيان) أي اخوة و (في الشط ما أحلى خطوتها) و هي أول أغنية سجلها في العاصمة الفرنسية باريس. كما أن له مشاركات في بطولة أعمال سينمائية مصرية وفرنسية وايطالية . فشارك الممثل المصري يوسف وهبي في بداية الستينات مثل (ظلمت روحي) و(بنت الهوى) و(ناهد) إلى جانب انجازه لأعمال اوبرالية في فترة اقامته بالجزائر منها اوبيريت "فاطمة وحمادة" . بثت أعماله الفنية في عديد الاذاعات العالمية بلندن وباريس وموسكو والقاهرة . . فصدرت له مجموعة شعرية بعنوان «النهار والليل





Mohamed Jamoussi

Mohamed Jamoussi (محمد الجموسي), (né le 12 juillet 1910 à Sfax - décédé le 3 janvier 1982 à Sfax) est un chanteur, compositeur, acteur et un brillant homme de lettres et de culture tunisien. Il est avecHédi Jouini et Ali Riahi au panthéon de la chanson tunisienne et ses mélodies font régulièrement l’objet de reprises qui perpétueront son nom encore longtemps. Ennissa, Allah iayech ennissa (Que Dieu bénisse les femmes), c’est lui. Il fait partie de ces artistes convaincus que le rôle de l’art est de « montrer le chemin du bonheur où l’espoir existe ». Ses chansons qui chantent l’amour et la joie de vivre sont marquée au coin de cette philosophie. Il fait aussi partie de ces artistes qui ont forcé leur destin. Titulaire d’un certificat d’études en dessin industriel il commence par intégrer les équipes de laSNCFT avant de rencontrer Béchir Ressaïssi, fondateur de la première maison de disques tunisienne («Baidhaphone») qui l’emmène, en 1936, avec lui à Paris. Là, dans le Paris de l’entre-deux-guerres et celui du Front Populaire, où la chanson, l’opérette et le music-hall sont à leur apogée, là où il y a aussi, déjà une importante communauté maghrébine, il chante dans les cabarets puis à Radio Paris.

Biographie et évolution musicale

Né dans le giron d'une famille conservatrice, il effectue ses études primaires à l'école Kamoun[1]. Son certificat d'études primaires obtenu en 1926, il poursuit ses premières années d'études secondaires dans un collège de Sfax. Par la suite, il part pour Tunis suivre des études au lycée Émile-Loubet où il obtient un diplôme de mécanique et un certificat de dessin industriel. Il occupe alors un emploi dans la Société nationale des chemins de fer tunisiens en 1933. En ce temps-là, Jamoussi rêve de devenir artiste et d'aller se recueillir devant la tombe d'Alfred de Musset[1]. Il fait alors la rencontre Béchir Ressaïssi, fondateur de la première maison de disques tunisienne, qui lui propose de l'accompagner à Paris. Il y écrit et compose une chanson intitulée Biladi ya biladi mahlek ya biladi et s'inspire des grandes vedettes de la chanson européenne, Il liera d'amitié avec le chanteur marocain Houcine Slaoui. Après dix ans passé à Paris, il regagne la Tunisie en 1946[1] et compose pour ses collègues de la chanson comme Safia Chamia Ounchoudet Myriem (La chanson de Myriam) où il chante sept chansons composées par Ali Riahi[1] mais aussi pour des pièces théâtrales et des variétés télévisées. Au cinéma, il interprète le rôle principal du film.

Quelques années plus tard, il occupe la fonction de directeur artistique de l'Opéra d'Alger, de 1948 à 1951, tout en poursuivant sa carrière de comédien dans Nahad avec Youssef Wahby, sorti au Caire le 24 avril 1952, ou encore Dhalamtou rouhi[1]. Il encadrera aussi la chanteuse Noura qui s'imposera très vite comme l'une des plus grandes chanteuses algériennes de l'époque. Avec la révolution de l'été 1952, il quitte l'Égypte et se rend en Europe où il joue dans des films italiens et indiens[1]. Après l'indépendance de la Tunisie, dans les années 60, il rentre au pays où ses apparitions publiques ne se font qu'à l'occasion des concerts officiels organisés le plus souvent par Radio Sfax.

Durant sa vie de migration, sa poésie et ses chansons continuent de chanter l'amour, l'espoir et la joie de vivre. Il publie également deux recueils de poésie en français, Le jour et la nuit et L'aube, et ses mémoires où il évoque ses souvenirs avec les grands artistes arabes qu'il avait connus dontMohammed Abdel Wahab et Youssef Wahby[1].

En 2010, paraît une ouvrage intitulé Mohammed Jammoussi : Une Vie pour l’Art, de Lassaad Kria (Editions Ennejma Ezzahra, 208 page + 69 illustrations, ISBN978-9973-36-028-1)

Publié dans le cadre de la célébration du centenaire de la naissance de Mohammed Jammoussi (1910-1982), ce livre, en langue arabe) propose la biographie la plus complète et la plus exhaustive à ce jour, de cet artiste pluriel ( chanteur, parolier, compositeur, joueur de oud , acteur et poète) qui a marqué l’histoire de la musique tunisienne contemporaine , avec une œuvre variée et empreinte de beaucoup d’originalité. En outre, ce livre présente pour la première fois aussi, une quantité importante de données factuelles et de documents, sur la parcours artistique de Jammoussi, pas seulement en tant que musicien, mais aussi en tant qu’acteur de cinéma, de producteur radio et télévision et d’homme de plume ; l’auteur, Dr. Lassaad Kria chercheur et musicologue, ne se contente pas de présenter ces données de première main qu’il a collectée avec beaucoup de patience , mais les soumet à une analyse rigoureuse. C’est ainsi que ce livre propose nombre d’éclairages et de contributions analytiques sur l’œuvre de M.Jammoussi ; (aspects de sa chanson, tendances et thématiques de ses chansons de Jammoussi. (prix 17 dt)
Disparu en 1982 à l’âge de 72 ans, il laisse un répertoire que le public reprend en choeur, toutes générations et toutes origines confondues.

Hommages à l'artiste

À Sfax, une rue et un complexe culturel portent son nom et, en 2000.
La Poste Tunisienne édite un timbre-poste d'une valeur de 1 dinar à son effigie.
Lassâad Zouari lui rend hommage Lors du festival international de Carthage 2010 en présentant une centaine de chansons que Jammoussi a produit tout le long de sa carrière dans les quatre pays où il a vécu : France (Paris), Algérie, Egypte et Tunisie.




Les immortels de la chanson tunisienne
Mohamed Jamoussi, le plus romantique des romantiques
Par Tahar MELLIGI
Mohamed Jamoussi incarne le poète romantique, musicien, chanteur et comédien de surcroît.
En plus des petits rôles joués dans des films égyptiens, il a joué le personnage principal du film Ounchoudet Myriam (la chanson de Myriam).
Dans ce film, Mohamed Jamoussi a chanté près de sept chansons composées par Ali Riahi. C’était la première fois qu’il chante des compositions qui n’étaient pas les siennes.

Qui est Mohamed Jamoussi?


Mohamed Jamoussi est né à Sfax le 12 juillet 1910, dans une famille conservatrice, fils de Mohamed Jamoussi et Aïcha Abbès Hachicha.
Il fait ses études primaires à l’école Kamoun. Son instituteur s’appelait Ali Rekik.
En 1926, il obtint le Certificat d’études primaires. Au temps du Protectorat français, l’élève qui obtient ce certificat est dispensé du service militaire. Cette règle ne s’appliquait pas aux citoyens nés dans la capitale qui en étaient dispensés d’office.
En plus du certificat, Mohamed Jamoussi est admis en première année d’études secondaires. Il poursuit ses premières années d’études secondaires dans un collège à Sfax. Par la suite, il part pour Tunis suivre des études au lycée Emile-Loubet, qui existe encore, face à l’hôpital Charles-Nicolle.
Après cinq ans d’études, il obtient le diplôme de mécanique et le certificat de dessin industriel.
Certificat en main, Mohamed Jamoussi trouve un emploi dans la Société des chemins de fer tunisien (Sncft). C’était en 1933.


L’art avant le pain… parfois!


En ce temps-là, Mohamed Jamoussi vouait une grande passion pour l’art et rêvait de devenir artiste. Pourtant, l’art n’était pas bien vu à l’époque et nos ancêtres considéraient l’artiste un peu comme un voyou. Un deuxième rêve de Mohamed Jamoussi était d’aller à Paris se recueillir devant la tombe d’Alfred de Musset, le maître du romantisme et le poète de la douleur et des sentiments exacerbés.
Ces deux souhaits lui tenaient à cœur. Un beau jour, il fit la rencontre de Béchir Ressaïssi, le premier fondateur d’une maison de disques en Tunisie. Lorsque celui-ci apprit que Jamoussi était féru de musique et de chanson, il lui proposa de l’accompagner à Paris.
Dans la Ville Lumières, Mohamed Jamoussi enregistre une chanson tripolitaine. Par la suite, il enregistra pour la première fois une chanson écrite et composée par lui-même.


Beaucoup de nostalgie


A Paris, Mohamed Jamoussi a beaucoup de nostalgie pour son pays. Il écrit et compose une chanson intitulée Biladi ya biladi mahlek ya biladi, Jamoussi qui aime la musique occidentale se laisse inspirer en assistant régulièrement aux concerts que donnaient les grandes vedettes de la chanson européenne. Il ramena ainsi de son voyage en France quelques nouveautés qui profitèrent à la chanson tunisienne.
Les plus connues des chansons qu’il composa à l’époque sont Jana ellil, Ennass toukoul ellil et Ya lil mahla khamérik. Après les chansons sur la nuit, il passa aux oasis et à la vie paisible dans le désert qui lui inspire la fameuse chanson Ya moulaâ bezzine.
Après dix ans à Paris, Mohamed Jamoussi regagna la Tunisie en 1946. Cherchant le calme et l’inspiration, il passa quelque temps à la campagne et dans les oasis sahariennes, qui lui inspirèrent une série de chansons comme Sarah fel fejr, Mchat hourïa. Fi khata ouyoun el bédouia et la chanson du berger Erraï, sans oublier les chansons Hlima et Hamada et Kesset el ouyoun (l’histoire des yeux).


Rencontre avec Safia


Mohamed Jamoussi a écrit et parfois composé pour ses collègues de la chanson, comme Safia Chamia dont il fit la connaissance à Paris au cabaret Baghdad au Quartier latin. Elle lui inspira Mahla kadek, Ya kalbi mazelt sghir, Ach fi omrek ma yetaloueh. La musique de ces chansons a été souvent composée par le violoniste Ahmed Sabahi (mari de Safia).
Mohamed Jamoussi a également écrit et composé pour des chanteurs qui étaient à leurs débuts :
- Pour Mabrouk : Itawel omrek ya mima 
- Pour Safoua : Errabïa et Zina
- Pour Mohamed Jerrary : Kahouaji idour
- Pour Ahmed Hamza : La nelka chbihet el ghazala
- Pour Mohamed El Euch : Fatouma (musique de Abdelatif Ayadi)
- Pour Thoulathi El Ons : Naouara (musique de Mohamed Diss)

Jamoussi chante Ali Riahi!


Mohamed Jamoussi joua et composa la musique de pièces théâtrales Amirat el andalous, Abderrahmane Ennaceur et autres… Il composa pour la première fois au théâtre une chanson interprétée par Hédi Akrout intitulée Sigarati. Il composa également la musique de plusieurs variétés télévisées dont les plus connues sont «Doukana» et «Boulboul».
Dans le domaine du cinéma, Mohamed Jamoussi interpréta le rôle principal du film Ounchoudet Myriem (la chanson de Myriam). Dans ce film, Mohamed Jamoussi interpréta sept chansons composées par Ali Riahi. Le film a été tourné au Maroc, en 1946, et a réuni aux côtés de Jamoussi, la belle de l’époque, Amel Fawzi, Mohieddine Bach Tarzi et Mohamed El Kamel.


Jamoussi en Egypte


Quelques années plus tard, Mohamed Jamoussi a été nommé directeur artistique de l’Opéra d’Alger. Le doyen du théâtre et du cinéma arabe, Youssef Wahby Bek qui se trouvait à Alger, vit Mohamed Jamoussi chanter. Il fut emballé par sa voix suave et lui proposa de jouer à ses côtés dans un film qu’on devait tourner en Egypte.
Dans la capitale égyptienne, Jamoussi joua dans le film intitulé Nahad avec Youssef Wahby, Mahmoud El Melligui et Rakia Ibrahim dans une réalisation de Mohamed Karim.
Dans le film qui est sorti pour la première fois dans les salles de cinéma du Caire, le 24 avril 1952, Mohamed Jamoussi interprétait un tube à succès Ya samra.
Quelque temps après, Mohamed Jamoussi joua dans un deuxième film égyptien «Dhalamtou rouhi» réalisé par Ibrahim Oumara en 1952, avec Chadia, Chokri Sarhane, Férid Chawky, Sirage Mounir, Mouna et Souleïmane Néguib Bacha. Mieux encore, dans ce film, Chadia chanta en duo avec Jamoussi une chanson composée par ce dernier.
Par la suite, Jamoussi reçut plusieurs propositions du cinéma. Il conclut aussi un accord avec la grande vedette de la chanson, Sabah, pour effectuer des tournées en commun dans plusieurs pays d’Afrique.
Mais ces projets sont tombés à l’eau, à la suite de la révolution d’Egypte de juillet 1952.


Le jour et la nuit…


Les événements d’Egypte n’empêchèrent pas notre grand artiste de poursuivre sa fulgurante carrière sous d’autres cieux. Il se rendit en Europe où il trouva sa place au cinéma. Jamoussi a joué dans un film italien (Le chevalier de la maison rouge) aux côtés de René Saint Cyr.
A Paris, il joua (Le trésor de la jungle) un film hindou avec le grand comédien Sabu.
Avant de nous quitter, Mohamed Jamoussi rédigea ses mémoires et y évoqua ses souvenirs avec les grands artistes arabes qu’il avait connus dont Mohamed Abdelwaheb et Youssef Wahby.
Mohamed Jamoussi publia également un recueil de poèmes en français intitulé Le jour et la nuit.
La dernière chanson, dont il est l’auteur Tafakart madhina n’a pas été mise en musique, car la mort le surprit le 3 janvier 1982 à l’âge de 71 ans.

Article Repris de la Presse du 30 Juillet 2007



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